Parc de l'Atlantique

Au début des années 1970, l'impitoyable magnat industriel Nathaniel Winter acheta les terres qui entouraient la vieille ferme des Henderson. Avec son emplacement pittoresque sur l'Île Salomon, une vue spectaculaire de l'Océan Atlantique, et sa facilité d'accès depuis la ville de Kingsmouth - une destination touristique émergente - l'endroit semblait parfait pour un parc d'attractions.

Malgré la promesse d'une aubaine financière majeure pour le comté, la population locale fut néanmoins presque à l'unanimité opposés aux plans de construction. Les habitants parlaient d'une sombre histoire planant sur la ferme des Henderson où le sol fut souillé par du sang maudit. Selon eux, les terres ne devraient pas être touchées.

Mais Nathaniel Winter n'avait pas bâtit son immense empire en cédant à quelques uns, et encore moins à une bande de fermiers superstitieux, et face aux ragots et aux menaces, il acquit tous les permis nécessaires. La construction du Parc de l'Atlantique débuta au printemps 1975.

Aussitôt que le sol fut touché, les accidents anormaux commencèrent. Plusieurs ouvriers furent tués ; d'autres suicidés, sans aucune raison apparente. Des manèges tombèrent en morceau une fois allumés, salariés et visiteurs se plaignirent de terreurs nocturnes récurrentes, et des rumeurs sur d'étranges chuchotements et apparitions fantomatiques persistèrent.

Nathaniel Winter s'entêta, refusant toutefois de couper ses pertes ou céder à l'opinion publique, et ce malgré un budget montant en flèche et de nombreux retards. Finalement, le Parc de l'Atlantique ouvrit ses portes en été 1978.

Malheureusement pour Winter, et ce malgré des précautions, les accidents anormaux poursuivirent, et quand un salarié affolé dans un costume de tamia poignarda à mort deux adolescents, le parc fut finalement forcé de fermer - pour toujours. Nathaniel Winter disparut avec son immense empire, et ne donna plus jamais de nouvelle, laissant sa femme, dont il est séparé, et un fils unique : Nicholas Winter.

Les squelettes des énormes montagnes russes et de la grande roue assombrissent à présent les chemins abandonnés et les stands de confiserie. Pendant plus de trente ans, le Parc de l'Atlantique est resté silencieux et endormi...

... jusqu'à aujourd'hui.