Le Akab

« Hors de la noirceur inimaginable (...) s'agitait en rythme une horde d'insipide, dressée, d'hybrides ailées qu'aucun œil sain ne pourrait jamais entièrement saisir, ou qu'aucun esprit pourrait totalement se souvenir. Ils n'étaient ni complètement corneilles, ni taupes, ni buses, ni fourmis, ni chauves-souris vampires, ni des êtres humains décomposés, mais quelque chose dont je ne peux pas et ne doit pas me rappeler. »

- H.P. Lovecraft

Ils sont venus sur cette île depuis le sud mystérieux, depuis les pays cauchemardesques, sur des navires portant la marque du hideux soleil. Des sorciers et nécromanciens les ont contrôlés et les ont envoyés en avant sur ces côtes avec des intentions sanglantes.

Ils étaient les choses froides et pâles des mythes indigènes, des effrayantes histoires pour enfants, de l'horreur gothique pour un public morbide : des créatures sifflantes aux ailes déchirées, aux jambes pointues et aux terribles mâchoires, des choses folles pourvues d'une exceptionnelle malveillance venues des abysses entre les étoiles, ensevelis dans les voûtes noires sous le sol infecté de ces bois maudits et des montagnes désolées.

Ils ont dormi mille ans, nichés dans les racines de sinistres monolithes, mais à présent ils s'agitent, affamés, réveillés par des chuchotements et par le chant insistant qu'ils attendaient depuis si longtemps. Leurs yeux noirs se tournent vers Kingsmouth, vers les nouveaux arrivants sur l'Île Salomon, et sur la chose qui chante, qui les liait autrefois et qui maintenant les a libérés à nouveau de leur prison...