Le Polaris

Quelque part dans l’Océan Atlantique, entouré d’étranges algues et d’un brouillard surnaturel, se trouve un lieu pervertit.

Les cultures maritimes, depuis qu’elles existent, ont toujours été victimes de la magie de cette zone vide de toute navigation.

Leurs navires sont devenus des monuments abandonnés, leurs équipages malheureux se sont transformés en des morts-vivants aquatiques appelés Draugs.

Peu sont ceux qui ont vu ce lieu maudit et en ont réchappé. Ceux là sont marqués, destinés à mourir par la noyade ou par l’une des rares visites des pâles Draugs. Et donc, lorsque les pêcheurs du Lady Margaret s’échappèrent de cette involontaire profanation, ils attirèrent sur eux la pleine attention de ces sombres pouvoirs.

Les Draugs naviguèrent à leur poursuite sur un pâle transporteur, le Polaris, un cargo libéré de son écrin d’épaves et porté à travers la mer vers le Nord et l’Ouest par le bouillonnant, rampant banc de brouillard. En son sein, un ancien seigneur de ces créatures, ayant perdu depuis longtemps toute apparence humaine, mettait en œuvre ses pouvoirs pour commander de conserve chaire et brouillard.

Le passage du bâtiment était inexorable mais, non piloté, il s’échoua sur des hauts-fonds rocheux non loin de la côte de l’Ile Salomon. Se répandant de l’épave, les Draugs et le brouillard continuèrent à travers les vagues jusqu’à l’insouciante communauté de Kingsmouth.

Toutefois, ce que personne ne sait, c’est qu’une menace encore plus grande a voyagé dans le sillage du navire. Une bête immense, née des matières qui ont recréées le premier Draug, et formée comme un écho de la chose terrible qui sommeil dans les profondeurs de la mer :

L’Ur-Draug, surveillant sa progéniture infâme à travers les dimensions, attendant.