Two Lines Twine
Le 22 mai 2009, Melissonomoi ajoute sept nouvelles chansons dans sa playlist 8tracks en commentant « Dans trois jours, deux chemins s'entrecroiseront. » Trois jours plus tard, Sveinjt, un membre du forum nouvellement enregistré, ouvre une discussion concernant des lettres qu'il a trouvé dans son grenier.
Qui est Nicolas Belmont ?
Un nouvelle discussion ouverte sur les forums officiels par Sveinjt demande « Qui est Nicolas Belmont ? », indiquant qu'il a trouvé une pile de papiers signés par ce dernier dans le grenier de sa mère.
SalutJe vis dans les Lofoten en Norvège et j'ai trouvé quelque chose dans le grenier de ma mère l'autre jour. C'est une pile de papiers ressemblant à un journal intime. C'est signé par un certain dénommé Nicolas Belmont. J'ai essayé de découvrir qui il est et j'ai donc recherché son nom sur Google. J'ai trouvé ce site et j'ai pensé peut-être que vous pourriez m'aider en découvrant ce que c'est. J'ai scanné toutes les pages et les ai mises sur Flickr.
http: // www.flickr.com/photos/sveinjt/
Un message plus tard, sveinjt précise que les pages ne sont pas les originales écrites par Nicolas Belmont, mais plutôt les copies des originales rédigées par son père. Les noms des reines sont écrits dans les marges du texte original, mais sont annotés en bas dans la version dactylographiée.
Salut,Tant de questions. J'ai peur de ne pas pouvoir répondre à la plupart d'entre elles.
J'ai parlé à mon oncle, ma tante, et mon autre grand-mère. Ils ne savent rien. Ils sont d'accord pour dire que c'est l'écriture de papa.
Mon père est né en 1956 et son père en 1932, alors ça s'est passé avant qu'ils soient nés. Aucun d'eux pouvaient être sur le bateau avec Amundsen.
Je pense que les pages sont rédigées avec l'écriture de mon père, alors cela ne peut être authentique.
Je me demande pourquoi il était si intéressé par ça, mais d'après ce que vous dites c'est dangereux. Je ne veux pas dire mon nom et prénom maintenant. Je commence à croire que je n'aurais jamais du les poster parce qu'il dit qu'il devrait être caché.
Je vais retirer les pages maintenant, et j'essaierai d'oublier ça.
Merci de l'aide.
Ci-dessous, les pages publiés sur Flickr. Les annotations sont traduites par Svimen.
Transcription page 1
18 juin (3h30)
Ce sont les choses dont il est impossible d'évoquer qui se révèlent être les plus contrariantes, les plus étouffantes et peut-être même les plus maudites. Et c’est avec non sans sarcasme, tandis que nous approchons de la baie, que je me retrouve face à la Misère, son visage luisant au soleil de minuit.
Le capitaine de notre embarcation, un pêcheur local, et ses deux fils en savent très peu sur les circonstances qui nous ont amenées ici, et d'ailleurs ils ne cherchent pas à en savoir plus. Après tout, c'est R.A. lui-même qui a demandé leur aide dans cette ruse complexe, et je suis pratiquement certain qu’ils n’ont pas été choisis uniquement pour leur capacité à nous amener à destination, mais surtout pour leur discrétion dans des choses qui dépassent leur entendement.
Je peux comprendre pourquoi il a choisi cette baie en particulier pour que nous y attendions son signal. Seul un marin du coin oserait naviguer dans ces courants périlleux, au large de la baie, alors que la brume nous met à l’abri des regards et protège les autres, distraits par leur recherche permanente du Nobile.
Une heure passe. Puis deux, avant que la radio ne grésille et brise le silence, transmettant le message que nous attendions.
Celui-ci m’emplit à la fois de craintes et d’espérances. Nous avons franchi le point de non retour.
- Cléopâtre
- Artémis
- Livia Drusilla
Il y a des noms annotés dans les marges de chaque page. Du moins, Cléopâtre est un nom. Je suppose que les autres en sont aussi.
Transcription page 2
18 juin (20h45)
Notre périple nous entraine au nord-est. Un brouillard s’abat sur nous, nous isolant du monde extérieur. Nous sommes comme Jonas, pris au piège dans le ventre d’un poisson. Nous retenons notre souffle, comme si incertains sur ce qui nous attend de l’autre côté: et là, un étroit bandeau de terre presque impossible à trouver si personne ne s'était rendue compte de sa présence. Tandis que je le vois nous attendre, mon cœur s’emplit d’un soulagement éphémère. Au-dessus de nous je peux entendre les rotors du Latham qui tournoient dans le ciel des Barents, disparaissant au loin.
L’équipage partage un regard contemplatif et tandis que chaque homme doit faire face à l’idée d’un retour peu probable de cette tâche titanesque, ils embarquent sur le navire dans une résolution silencieuse. Ils le suivraient jusqu'au bout du monde et au-delà, et je me surprends à partager leur loyauté aujourd'hui, comme je le fis bien des années auparavant en un autre lieu.
J’embrasse R.A. comme un frère jadis disparu. Bien des choses ont changé depuis notre dernière rencontre. Les jours s’assombrissent. Ce que nous avons découvert dans les glaces du sud nous a affecté et le monde avec lui, mais pas de la manière que nous avions imaginé lorsque notre premier voyage a commencé. Je crains pas seulement pour ma vie et la sienne, mais aussi pour celle de ma famille, loin de moi. La machine est désormais lancée, et bien qu'elle soit lente, elle ne sera pas arrêtée.
R.A. a demandé à voir la clé encore une fois. Son visage, pour un instant, revêtit les traits du jeune homme que j'ai connu il y a de cela des années, emplis d’un émerveillement enfantin, non plus usé par le poids du devoir qu’il devait supporter en ces heures sombres. Elle nous provient de quelque part dans la chaîne de l'Himalaya, forgée par des moines et gravée de symboles mystérieux. C’est un objet prodigieux et dangereux, une clé vers des royaumes interdits et notre carte vers un monde invisible.
R.A. l’examine attentivement, caressant ses lignes, ses mécanismes, s’émerveillant d’un artisanat qui défie ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Encore une fois, comme il y a des années, ces doigts parcourent délicatement les symboles, mais cette fois-ci avec plus de précautions et d'appréhension sur ce que renvoient ces symboles.
Nous nous dirigeons vers l’ouest dans les remous Arctique, loin des illusions que nous considérons comme civilisation, et dans le froid où de sombres vérités demeurent enfouies dans cette ancienne glace.
- Guenièvre
- Titiana
Je me demande ce que veulent dire ces noms. Quelle peut bien être le lien entre l’histoire/le conte de fées du Roi Arthur et ces pages ?
Transcription page 3
19 juin (9h00)
Comme les temps changent ! Étant enfant je craignais l’obscurité, cette chose noire abstraite et inconnue me terrifiait. Maintenant dans ce ciel sans nuit, je me sens vulnérable à la possibilité que ce qui est inconnu puisse devenir encore plus terrifiant à mes yeux que toute l’incertitude que les ombres ne m’aient jamais offerte. R.A. a parlé avec le capitaine, décidant du parcours à suivre quand moi je ne peux rien faire d’autre que regarder.
Les montagnes surgissent de l’océan comme les mâchoires d’une créature titanesque essayant de dévorer le ciel, les étoiles et même le soleil. Je frissonne à cette pensée, me remémorant des moments qu’il vaut mieux oublier.
L’un des fils, souhaitant peut-être pratiquer ses langues, me parla dans un français approximatif des montagnes devant nous. Il semblerait qu’il n'était en aucun cas en admiration et il remarqua que j’avais le même égard à ce sujet. Quand je lui demandai le nom de ces montagnes, il esquissa un sourire puis serra les lèvres mimant un prédateur naturel de la mer avant de m’en dire le nom local. Un nom approprié. Un nom qui ne laisse présager rien de bon.
- Gorgô
- Zénobie
Jamais entendu parler.
Transcription page 4
20 juin (0h30)
Cela a pris plus de temps que je ne l'avais envisagé, mais les fils du pêcheur ressentent la gravité de notre aventure et ils ont le sentiment d’en faire partie, comme s’ils avaient rejoint une croisade, épées brandies fièrement, poursuivant une lointaine Jérusalem, en compagnie d’un homme qui est plus qu’un homme - un symbole, un héro.
Les garçons gardent leurs distances, intimidés gardant leur langue dans leur poche quand bien même nous essayons d’engager une conversation des plus banales. Ils voient quelque chose dans les yeux de R.A., ou quelque chose dans les yeux de tout l'équipage qui appelle au calme et à l’espace qu'ils se sentent instinctivement obliger de respecter. À défaut c’est vers moi qu’ils viennent pour converser dans un langage, mélange de gestes, de norvégien, de français et d’un mauvais anglais. Ils parlent de l’endroit, de son ascension et de sa chute, l’expérience ratée d’une ville minière dévorée par sa propre avarice, une richesse en charbon incapable d’empêcher son déclin causé par des courants perfides et des paysages trompeurs. Nous passâmes les cloches toujours pendues en l’air, comme un autre rappel à quel point la civilisation humaine est fragile sur cette terre désolée qui n'admet pas d'erreur et ne pardonne aucune intrusion.
C’est une vieille histoire, racontée dans chaque coin du monde, et pourtant même de nos jours nous refusons d’en tenir compte; l’arrogance de l’humanité, la croyance que nous aurions conquis ce monde alors qu’en vérité nous comprenons à peine sur quoi nous marchons. Mais l’attrait du pouvoir, du savoir, de la gloire n’est qu’un chant de sirènes et notre équipage, R.A. et moi-même, sommes autant coupables d’y avoir répondu que n’importe qui.
La différence est que, jusqu’à maintenant nous avons vécu pour le regretter.
- Makéda
- Sibylle
- Isabelle
Le peu que je reconnaisse sont des reines.
Transcription page 5
20 juin (10h30)
R.A. a commencé à parler des eaux autour de nous, soulignant certains aspects et c'était une sorte de présent que les fils acceptèrent avec gratitude. Autant ils savent comment se comportent ces eaux, autant ils ne connaissent rien du folklore qui s’y rattache, une déficience vite comblée.
Il leur raconta l’histoire des premiers explorateurs et fut prompt à pointer du doigt que, selon lui, ils avaient accomplis bien plus que lui-même. Les fils l'ont rapidement contredit mais il les fit taire d’un simple regard autoritaire. Il décrivit un explorateur hollandais, tourmenté par l’esprit d’un ours polaire alors qu’il établissait la carte de ces passages nordiques. L’ours prit l’apparence d’un de ces camarades, espionnant l’explorateur et son équipage à chaque opportunité, s’infiltrant sur son bateau, chassant ses hommes tout en le laissant tranquille uniquement après qu’il eût compris son erreur.
Il arriva sur ces rivages comme un conquérant, sans humilité. Seulement lorsqu’il montra qu’il comprenait que seule la terre pouvait être juge de toute chose qu’il réalisa qu’un explorateur ne peut pas battre la terre qu’il foule - seulement la combattre. Ce ne fut qu’après que l’esprit du cartographe eut rendu un hommage appuyé à ces découvertes que le nord lui ouvrit ses portes et ses secrets.
Évidemment, comme on pouvait s'y attendre, une fois embrassée, elle ne relâche plus l’étreinte.
Sans amertume, il dit aux garçons, « Souvenez-vous de cette fable. Rappelez-vous quel accueil est réservé à notre race ».
- Yohl Ik'nal
- Dido
Impossible de trouver suffisamment d'informations dans la librairie ici à Lofoten. Je me demande qui ils sont.
Transcription page 6
20 juin (16h30)
La culpabilité est un fruit noir onctueux, aigre et écœurant qui grandit dans mon cœur. Je sais que cela doit être fait, néanmoins je ne peux m’empêcher de me demander si nous avons pris les bonnes décisions, et si tel est le cas, cela aura-t-il un impact au bout du compte. Le monde avance de son propre chef sur un sentier qui pourrait réduire à néant ce que nous tentons de faire ici en vain et malgré cela, nous persistons. Pourquoi ? Pour l’honneur ? Pour la rédemption ? Ou pour quelque chose d’aussi égoïste et humain que la curiosité ?
Alors que nous passons le port le plus animé de la région, je ressens ce sentiment familier qui m’appelle à la prudence. Cela ne cessera jamais de m'étonner, on rassemble toutes les races et les croyances du monde ensemble dans un endroit, comme un port, et l’atmosphère se mue en une profonde suspicion. Du travail a été accompli ici, oui, mais aussi de l’ambition, des négociations, des transactions et des mensonges. C’est ce que certains appelleraient le progrès, pourtant le coût de la vie et de l'âme reste probablement trop lourd à payer. Pâle comparaison avec ce qui pourrait advenir si nous échouons.
Nous avons déjà vu ce qu’engendre un jugement déplacé. Notre dernière expédition a peut-être été un catalyseur, qui a pu précipiter les évènements de notre Ère. Cette marche du progrès est visible même ici dans les régions reculées du nord. Et maintenant il y a autre chose, les murmures s'élèvent cette fois dans les hauts lieux de pouvoir, l’intérêt pour de telles découvertes pourrait être bien plus que superficiel. Une odeur se dégage et certains réfléchissent sur la meilleure façon de commencer la chasse.
Nous en savons plus, nous sommes passés à l’action plus vite et, plus important encore, nous comprenons mieux la portée de ce qui est en jeu. Tandis que d’autres forces prennent en considération les rumeurs et les spéculations avant d’agir, nous portons en nous le lourd fardeau des expériences passées, nos mains souillées de sang qui a été versé depuis la première révélation faite dans l’hémisphère sud. Nous avons effleuré le secret monolithique des portes et cela a coûté la vie d'une partie d'entre nous, le meilleur de nous-mêmes, notre âme, notre bon sens. La vérité sur ce que l’on a vu est quelque chose qui pourrait raisonnablement déchirer ce mécanisme fragile que nous nommons fièrement civilisation - malheureusement d’autres ne voient qu’une opportunité pour plus de pouvoir.
Ma seule consolation vient du fait qu’ils leur restent encore à comprendre les nuances que recèlent ces portes. Ils doivent encore comprendre comment outrepasser les arcanes de ses serrures. Et je ne peux qu’espérer qu’il n’en demeure ainsi à jamais.
- Élisabeth
- Marie-Antoinette
- Myeongseong
Transcription page 7
20 juin (22h00)
Le pêcheur et ses fils vont rester là un moment. J'ai essayé du mieux que je pouvais de leur communiquer comme quoi il est important de les maintenir dans l’ignorance. Mon seul regret est que je n'ai pas pu leur dire qu’une quelconque information de leur implication dans nos efforts leur serait fatale. Si nous ne revenons pas, ils devront partir et ne jamais en parler à personne.
Nous sommes proches de notre destination: une cité minière de prolétaires au bout de la piste du scarabée. J’ai entendu dire que notre dernier contact a été aperçu. Impatient, il nous exhorte à faire vite. Le temps est précieux et ce qui se présente n’admet aucun sursis. Nous entamons la dernière partie de notre voyage et je prie que cela ne soit pas en vain. Les secrets que nous gardons sont peut-être intemporels, mais nous non.
C’est mon dernier commentaire. J’ai demandé au capitaine de prendre ces pages et de les garder à l’abri. Elles sont la clef qui protège une autre clef, et sans elles personne ne sera capable de trouver le chemin le plus court dans ce jeu des trônes.
Et pourtant, je prie pour que jamais personne ne lise ces pages. Si vous entrain de les lire alors il est fort probable que nous ayons échoué.
Puisse Dieu avoir pitié de nos âmes.
Nicolas Belmont
20 Juin 1928
- Néfertiti
- Guytrulma
J’ai au moins déjà entendu parler de Néfertiti. Cléopâtre et Néfertiti. L’Égypte. Mais aussi loin que je sache les autres n’ont rien avoir avec l’Égypte.
Intervention d'Aveline
Le 26 mai 2009, les membres de la communauté reçoivent un mail d'Aveline Belmont au sujet des notes de sveinjt.
From: Aveline Belmont
Sent: Tuesday, May 26, 2009 1:17:42 PM
Subject: Les pages du journal
J'ai juré que je ne le referais pas mais vu les circonstances... eh bien, les circonstances. Je ne peux m'en défaire.
Vous avez trouvé quelque chose d'important et qui ne vous appartient pas. Par 'vous' je veux dire chacun de votre adorable communauté.
Mais par chance (ou circonstance), c'est exactement ce que je cherchais. Plus ou moins. Et vous vous êtes débrouillés, encore une fois, pour m'aider et me blesser. Un grand merci putain. Je le le dis de tout mon coeur.
Donc j'ai une boîte. Une très vieille boîte. Je l'ai trouvé à Halifax. Elle est fermée. La serrure a 25 chiffres. Et le journal de Belmont contient le code. Je le sais parce que j'ai cherché ces pages. Le fait qu'elles se retrouvent en Norvège est totalement logique. Le fait qu'elles devaient être trouvées par un civil qui n'a strictement aucune putain d'idée dans quoi il s'est fourré - dans le contexte des événements récents, ouais, cela est parfaitement clair.
S'il sait ce qui est le meilleur pour lui, à ce propos, il partira loin, très loin, et restera loin jusqu'à ce que tout se termine. Des gens vont se lancer à sa recherche. Des personnes peu recommandables.
Voici le deal: j'ai besoin de ce code et vous êtes les types qui trouveront le code. Une fois que j'ai le code, je peux ouvrir la boîte. Si j'ai à nouveau besoin de votre aide, je vous le ferai savoir. Et à la fin de tout ça, je vous révèlerai un petit secret.
Enfin si je ne suis pas déjà mort, et que j'ai encore les moyens de partager.
Et plus tôt ? Vaudra.
A.B
Intervention de Melissonomoi
Le 27 mai 2009, Melissonomoi poste le tweet suivant:
la clé, la serrure, la clé, la serrure
Une interprétation populaire de ce message est qu'il fait référence aux notes de pages laissées par Nicolas Belmont pour être utilisées comme clé sur la boîte verrouillée en possession d'Aveline Belmont, qui contient elle-même une clé qui mènera vers une autre énigme (serrure) ou déverrouillera une porte.
Interprétation de la communauté
Localisation
Plusieurs interprètent les mentions d'ours blancs, de charbon, des montagnes en forme de dents comme une référence à l'Île aux Ours, en Norvège.
Reines cachés
Une fois la première page du journal soumise à un haut contraste, un second texte, moins visible, apparaît. Ce texte présente un ordre différent du classement des reines.
Les trois reines révélées sont:
- Néfertiti
- Artémis
- Agrippine l'Aînée
Un autre point intéressant est que le texte caché est, en majorité, le même que celui visible à quelques variations. Premièrement, la liste des reines est énumérée en haut de la page plutôt qu'en bas, et un paragraphe supplémentaire a été ajouté entre le troisième et quatrième paragraphe du texte original:
J'imagine un million de possibilités, toutes sombres, toutes suscitent en moi des sueurs froides que je considère comme le pari que nous avons pris, celui qui peut facilement être perdu. R.A a insisté que ceci était la seule voie, que nous devons être morts aux yeux du monde si nous devons le sauver de lui-même.
Cela nous amène à nous interroger pourquoi, depuis que ces pages retranscrites par le père de sveinjt à partir des originaux de Nicolas Belmont, ce paragraphe n'a-t-il pas été pris en compte dans la version finale ?
Ceci pourrait s'expliquer par le fait que le texte caché est le fruit d'un premier jet abandonné tapé sur une autre page recouvrant celle du texte visible. Pourquoi cette contradiction ? Il n'y a aucune réponse sûre pour l'instant, mais le paragraphe caché peut encore jouer un rôle dans la résolution de cette énigme.
La clé: 25 chiffres
Une interprétation de la solution de la clé à 25 chiffres implique l'utilisation des premières lettres de chaque mot des noms des reines pour représenter leur position dans l'alphabet. La liste complète des reines est la suivante :
Cléopâtre
Artémis
Livia Drusilla
Guenièvre
Titania
Gorgô
Zénobie
Makéda
Sibylle
Isabelle
Yohl Ik'nal
Dido
Élisabeth
Marie-Antoinette
Myeongseong
Néfertiti
Gyutrulma
Néfertiti
Artémis
Agrippine l'Aînée
Nombre de reines: 20
Nombre de chiffres: 25
Après manipulation dans tous les sens des noms des reines, Rosner, un membre du forum, arrive avec une solution qui laisse de côté les reines du texte cachée:
Eh bien, en fait nous avons un problème à 17 reines (comptant les reines, inscrites sur les 7 pages), n'est-ce pas ?Le nombre de solutions uniques est bien sûr trop bas pour atteindre 25 chiffres. L'ordre de la séquence ayant exactement 25 chiffres. Malheureusement c'est un peu morne je crains, mais peut-être ça vaut le coup d'essayer l'essai.
2,4,6,8,10,12,14,16,1,3,5,7,9,11,13,15, 17
== >
2468101214161357911131517
Ça pourrait le faire ?
EDITION: le problème à 17 reines... cela va sacrément bien... les reines... jeu de trônes (les échecs)...
Après un court débat sur la validité de cette hypothèse, la réponse est envoyée à Aveline. Un peu plus tard, elle nous répond:
Eh bien, félicitations. Ça a marché. Vous l'avez résolue. Nicolas était un grand joueur d'échec et théoricien des jeux donc cela avait un sens pour lui d'en arriver à quelque chose d'aussi complexe que cela.
La boîte est ouverte. J'ai promis de partager, et bien que je déteste l'admettre, vous m'avez donnée un avant-goût particulièrement précieux. Alors voilà ce que j'ai trouvé à l'intérieur.
Trois photographies d'illustrations contenues dans la boîte sont attachées à l'e-mail. Aucune confirmation si c'est tout ce qui avait dans la boîte, mais Aveline a été plutôt aimable pour nous confier ces trois photographies.
mis à jour le 03 October 2011