Histoires secrètes - Devenir dingue dans une pyramide
Avec l'épisode 14 de The Secret World : L'appel du Sans-Nom, je pars enquêter au sujet de secousses sismiques en Egypte qui vont me conduire à explorer les entrailles d'une pyramide, voire d'y perdre l'esprit.
Promu sismologue ésotérique, je suis envoyé en Egypte pour gérer un tremblement de terre. J'avais déjà exploré cette contrée lorsqu'une poussée de fanatisme sectaire avait enflammé la ville d'El-Merayah et ses environs. Fraîchement débarqué, j'assiste à la ruée suicidaire d'un illuminé vers le garde de faction équipé d'un fusil mitrailleur. Cela me rappelle que la situation est loin d'être réglée, prise au piège d'un script immuable. Un message reçu sur mon smartphone va aiguiller mes recherches, qui après quelques coups de pelle et explosions, m'amènera à explorer une pyramide.
J'avais cette vieille représentation issue de mon enfance, l'album de bande dessinée Astérix et Cléopâtre et sa déclinaison en film d'animation. Quelques années plus tard, je me retrouve dans cette situation sans avoir d'Idéfix pour me retrouver la sortie. Des longs couloirs, des embranchements, l'obscurité éclairée à la torche et surtout des pièges plus ou moins tordus. Et pour couronner mon exploration d'un succès, je me retrouve à courser des scarabées dans les moindres recoins entre deux jets de flamme et rocher écrabouillant. Il est néanmoins temps de profiter de la visite.
Programme de la visite guidée
Je marche dans le vide comme dans Indiana Jones et la Dernière Croisade, ou je repasse un certain temps à remonter. J'évite de tremper les pieds dans une substance toxique. Je cours très vite quand des momies millénaires se réveillent. Je scrute l'obscurité quand des yeux rouge semblent apparaître. Je me dépêche de ramasser ma torche quand elle me glisse des mains et que je me retrouve plongé dans l'obscurité totale. Je marche sur des dalles pour activer des interrupteurs prises de tête. Je fais des bons de géant jusqu'au moment où j'éclabousse le mur avec mon sang. Je m'interroge -- en scrutant avec attention -- sur l'absence de culotte dans la version féminine de la tenue collector. Je cherche la sortie dans un labyrinthe. Je rassemble mes neurones pour composer un digicode antique en étant coursé par une abomination géante équipée d'une arme de ma taille, autant dire qui fait très mal. Bref, j'arrive au bout de la visite pour enfin retrouver la lumière du jour, juste après un petit combat épique.
Cette visite presque idyllique a cependant quelques zones d'ombre, notamment dues à l'absence d'électricité. J'ai été néanmoins étonné de ne pas entendre plus de bruits et autres grognements amplifiant ce doux sentiment d'oppression, en particulier dans une telle obscurité. Je m'étonne également de mon intelligence, soupçonnant que la difficulté des énigmes n'était pas la priorité de cette visite. Je pète littéralement un câble quand j'arrive au bout et que je réalise qu'un étape n'a pas été validée, m'obligeant à tout recommencer. J'ai accueilli avec un certain soulagement la sortie de l'édifice, après quelques passages où j'ai mis à l'épreuve ma tension artérielle. Et pourtant, je salue le travail des organisateurs qui m'offrent avec l'épisode 14 « L'appel du Sans Nom » de beaux souvenirs, dans la lignée du brumeux Tyler Freeborn ou du rêveur à tuer.